N’ayant plus d’encre dans ma plume, j’ai volé celle de Pierrot,
Pour écrire non pas un mot, mais un morceau un peu perso,
Laisse moi t’parler de choses sincères, de mon vécu, de faits divers,
De l’être humain, de sa nature, j’en ai payé les frais divers,
Dis-moi pourquoi certaines personnes sont si mauvaises, n’ont pas de cœur,
Font s’raper leur potos, te mettent à l’aise à contre cœur,
As-tu déjà senti l’effet d’être maudit par le destin?
De ce que ça fait d’être déçu par quelqu’un que t’aimais bien?
Tant d’hypocrites, de faux sourires, sur qui compter pour son avenir,
Beaucoup de gens te souhaitent le pire, réveillent les démons pour te nuire,
Quand tu leur parles, ils font semblant de partager tes opinions,
Derrière ton dos ils te font passer pour un taré, un bousillé,
C’est triste à dire mais la gentillesse est souvent mal récompensée,
Peut s’avérer être faiblesse, peut t’amener à mal penser,
J’ai vu comment certains d’un coup changeaient de bord,
Jamais je m’y ferai, malheureusement trop de gens qui pensent à eux d’abord,
Peu de modestie, de compassion, même pas un brin de compréhension,
Comme trop peu d’attention, de l’amertume je paye l’addition,
Ce monde m’a trop déçu, la nuit j’dors plus, si j’avais pu,
Sur une île, j’aurais vécu avec les miens dans la vertu,
Heureusement y’a des gens bien, qui ont un bon fond, une bonne gamberge,
Qui s’ront là si t’as plus rien, qui t’enverront toujours une perche,
J’ai pas de leçons à donner, d’ailleurs moi-même j’suis qu’un élève,
Cœur blessé du ghetto, de mon hall ma voix s’élève.
J’ai vécu la trahison, la déception trop d’illusions,
Si peu d’amour et d’amitié, j’en ai perdu la notion,
Au début on était plein, on avait rien, on était bien,
Pour qu’à la fin on coupe les liens et que chacun fasse son chemin,
Souvent tu choisis pas, c’est la vie qui l’fait pour toi,
Sois malin et très rusé, l’essentiel c’est croire en soi,
Méfie toi des détracteurs, des imposteurs et des gratteurs,
Reste fort et intouchable, garde le courage dans nos cœurs.
T’es pas à l’abri d’une déception, de la prison, d’une trahison
Avec le temps, et les erreurs t’apprends à retenir les leçons,
Ca fait mal de savoir quand tu fais le bien autour de toi,
Qu’on te veut du mal, qu’on s’intéresse qu’à tes joies et qu’à tes biens,
La vie est trop bizarre, un jour tu pleures, un jour tu t’marres,
Un jour tu rêves, le jour d’après ta vie se transforme en cauchemar,
Au fil que tu grandis, la douleur s’intensifie,
Tu prends conscience que la vie peut balayer c’que t’as bâti,
Meurtri, t’as l’impression que le destin s’acharne sur toi,
Autour de toi, tu dis rien, tu parles pas, tu prends sur toi,
Au début tu comprends pas, tu penses être seul dans ton cas,
Puis tu te rends compte dans ta souffrance que peu de gens sont là pour toi,
Les années passent, le manque d’argent, la hass, rien ne s’efface,
Marqué au fer, j’en porte les traces, les galères dans les impasses,
Il m’a fallu pas mal de temps pour accepter la réalité,
Pour comprendre que beaucoup de gens voient avant tout leur intérêt,
J’ai dû apprendre à mes dépens, à me méfier, à être distant,
Eviter les grands mensonges des beaux parleurs qui en disent tant,
Dans la vie très peu d’amis, peu de gens sur qui tu peux compter,
Tellement de haine, de peines, et de galères à surmonter,
Le peu que j’avais je l’ai partagé, je croyais au monde, en l’unité,
J’étais naïf, je voulais changer le monde, c’est lui qui m’a changé,
Parti de chez moi sans thunes en poches, aucun diplôme dans la sacoche,
Avec mes r’grets et mes reproches, qu’est ce que tu veux ce monde est moche.
J’ai vécu la trahison, la déception trop d’illusions,
Si peu d’amour et d’amitié, j’en ai perdu la notion,
Au début on était plein, on avait rien, on était bien,
Pour qu’à la fin on coupe les liens et que chacun fasse son chemin,
Souvent tu choisis pas, c’est la vie qui l’fait pour toi,
Sois malin et très rusé, l’essentiel c’est croire en soi,
Méfie toi des détracteurs, des imposteurs et des gratteurs,
Reste fort et intouchable, garde le courage dans nos cœurs.