[Segnor Alonzo]
Parti avant celle qui m'a fait venir
Parti avant celle que j'ai fait venir
C'est Kassim, ma mort m'a privé de l'avenir,
plus de formules, dans notre circuit les engins n'ont qu'une place,
vachement étroite hélas.
J'sais pas si vous entendez le texte.
J'simule la verité, j'vexe plus que je fais prendre conscience, barbot.
Tout comme Di Caprio j'ai dit au revoir du paquebot,
et lève l'encre, j'ai pensé aller, mais pas retour,
entre les deux extremités y a mes tours, les années, l'amour, la fougue, la
pauvreté.
Entre ces deux extremités j'avais le temps d'oeuvrer pour mon retour,
j'suis un cancre,
j'ai négligé le coeur pour nourrir que mon ventre,
ça m'pèse lourd, vu que pour toi p'tit je suis un exemple,
écoute l'homme qui appelle les mains sur la tempe.
(Maman, il est ou papa?) Je suis en voyage le trajet est long,
j'sais pas si j'ai pris assez de bagage, mon trajet est long,
venez pas pleurer sur mon point de départ, non.
Demandez pardon et coupez ce cordon
qui lie mon, existence à la votre,
mon ésprit qui vous hante, sommeil de plomb j'suis votre klaxon.
Filtrer mes emotions c'est mon vivant.
Chaque épreuve a son degré d'effort,
tu pleures M'man, j'te vois, faut pas.
[Soprano]
Il est souvent trop tard
quand on s'rend compte de ce qu'on a plus,
et ça j'le sens depuis que Gabriel m'a pris le pouls.
On s'prend des jumelles, alors qu'le bonheur est sous nos yeux.
J'regrette tant le temps que j'ai passé à être loin de vous.
Déjà qu'j'suis de nature solitaire,
j'ai mis dans le ventre de mon temps l'rap comme seul ver solitaire,
au lieu d'le consacrer a mes freres qui ne cessent de grandir.
J'éspère que tout ce que j'ai bâti puisse embellir leur avenir.
Nan, m'noyez pas d'vos larmes,
elles n'abreuvent aucune tristesse et ne font repousser aucun arbre.
La vie file à une telle vitesse
qu'elle nous condamne à être des saules pleureurs.
Restez des chênes juste pour mon âme.
Au moins pour tous ces fans sensationnels,
d'ailleur c'est pour eux que dans l'rap j'étais inculpé de crime passionel,
mais aussi pour Street Skillz,
et tous ceux qui ont essayé d'porter les peines d'un être qui n'a rien
d'exceptionnel.
Bercez moi avec la mélodie du rire à Maman, que ce moment
soit suspendu dans le temps, éternellement.
J'parle à vous Sakina, Jamal, Zak et Naima,
P'pa, M'man,
Je vous aime en m'endormant.
[Don Vincenzo]
J't'en prie prend ma main,
avec toi une derniere danse,
demain qui sait ou je serai, donc j'ten prie, prend ma main.
J'y pense, à cette danse, car toi et moi on vient de loin,
C'est flou comme ce mauvais oeil de loin mais qui souvent vient des tiens.
Une valse avec toi, pour avoir un oeil sur le monde,
sourd et muet comme le regard de la Joconde.
J'ai vu des larmes qui coulent,
et nottament des balles qui tombent,
J'ai vu des mecs cool, et à la fois le sourire de leur ombre,
leur âme s'envole, et leurs silouhettes deviennent sombres.
Et j'pense à ce jour ou on va rompre,
Cette fois il me semble que j'suis pris pour cible,
tout le monde veut sa part, donc l'être humain finit par ne plus etre
sensible,
et toi sincère, quand tu m'disais qu'on etait juste des pions,
affamés devant un bout de pain, et qu'on allait se quitter a la fin.
A la fois j'dois etre digne, comme la foi dans ce Din,
Salaam aux pères et frères dont leur âme se perdent au ce cimetierre,
aux frères et autres Muslim, que Dieu vous garde
avant que le retentissement de la fin vous bombarde,
moi il est temps que j'y aille,
donc j'vous tire ma révérence,
j'me taille vers l'Au-Delà, et les corbeaux m'présentent leurs condoléances...